Sens & Essence / le carburant de la com’

Extraire l’absolu…

Laissez-moi vous raconter comment on fabrique un parfum… Depuis la nuit des temps, une des principales techniques est l’extraction. Il s’agit de laisser infuser les matières végétales dans de l’eau avec un solvant volatil. Et quand ce solvant s’évapore, on obtient une cire qui a pour nom « la concrète ». Mélangée avec de l’alcool que l’on chauffe puis que l’on refroidit, elle devient alors « l’absolu »…

On ne dilue pas, on resserre.

On concentre, on plonge au cœur des choses, au plus dense, au plus précis.

De la même manière, pour révéler le sens et l’essence d’une entreprise, c’est cette démarche artisanale, forcément attentive et personnalisée, que j’ai choisie d’adopter. En me connectant à son essence, en retrouvant le cœur, le noyau, le « pour quoi »…

C’est d’abord une épure. C’est seulement ensuite que l’on peut procéder à l’habillage et à la personnalisation de la communication à travers les outils proposés.

Pour cela il est important de mobiliser une vision transversale, qui permet la mise en cohérence de l’extérieur avec l’intérieur. Car la cohérence de la forme et du fond est essentielle pour que le discours vers clients et prospects soit crédible et percutant, nous allons le voir ci-dessous.

2 secondes.

C’est le temps que l’on met pour se faire la fameuse « première impression ». Il reste ensuite près de 4 minutes pour la corriger ou la confirmer qu’elle soit négative ou positive. De manière définitive.

C’est là qu’intervient la cohérence. Dans un discours, seulement 7% du contenu serait dégagé par les mots, le reste étant lié à notre gestuelle, notre attitude, notre tenue, notre aspect, nos intonations… Si je prononce un discours que tout le reste de mon personnage et de mon apparence dément et contrarie, qui va l’écouter, être impacté, se laisser emmener … ?

De même, dans toute démarche de communication, à travers un site web comme via des outils hors ligne, négliger cette cohérence entre forme et fond c’est prendre le risque de se décrédibiliser aux yeux des prospects et de dévaloriser le travail par ailleurs accompli. D’où l’importance de rendre adéquat ce qu’on lit, ce que l’on voit et ce qu’on ressent. Pour que l’image émise et perçue soit le reflet du professionnalisme de l’entreprise.

Je ne vous parle pas d’abonder en fioritures inutiles ou d’accessoiriser à tout va pour jeter de la poudre aux yeux. Je ne vous parle pas de provocation ou d’originalité à n’importe quel prix pour « faire le buzz ». Non. Je vous parle de s’ancrer sur les bases de l’entreprise, sur son « absolu », et de là, décliner ce qui lui correspond, qui lui ressemble… sans la faire ressembler aux autres.

Lorsque j’étais styliste, je ne déguisais ni ne travestissais un individu mais mettais l’accent sur ses qualités intrinsèques ; de même, en tant que communicante, je révèle les différences, les singularités et la personnalité de l’entreprise en ce qu’elle a de plus authentique.

Car je crois également en l’importance du sur-mesure : définir une expression singulière et totalement personnalisée de ce qu’est une entreprise favorisera la mémorisation et permettra la reconnaissance et surtout la différenciation. Et plus encore si cette expression est cohérente avec ses valeurs profondes, sa raison d’être, son « pour quoi ».

Mais comme je suis aussi… iconoclaste et anticonformiste, je n’hésite pas à sortir du cadre et des conventions établies : provoquer la rupture, changer la perspective, réorienter le point de vue sont souvent salutaires pour ne plus tourner en rond sur une problématique et y apporter les solutions les mieux adaptées, dans un grand souffle d’air frais. C’est ce que j’appelle (im)pertinence.

C’est ainsi que je suis devenue ciseleuse de comm’…

Derrière le costume-cravate, l’Humain

Et puis en ces temps où pas un jour ne passe sans qu’on nous parle du dernier exploit d’un robot ou de l’Intelligence Artificielle, je reste très attachée à la richesse humaine, à tout ce que l’Homme peut construire avec éthique et conscience, à la foisonnance des échanges, à l’ouverture aux autres et à leurs enrichissantes différences… Et espère que le futur fera la part belle à la prérogative incontestée de l’Homme : l’intelligence émotionnelle.

Si je place l’Humain avant toute chose c’est parce que je suis convaincue que là réside la plus-value d’une entreprise : dans ses collaborateurs, les femmes et les hommes qui la composent et l’animent, mais aussi dans ses clients, car même en matière de B2B derrière un acheteur il y a bien un individu.

C’est lui (et son cerveau limbique) qui vont être sensibles à l’émotion transmise par un message, donc être convaincu et adhérer à ce qui émane d’une entreprise.

Privilégier l’authenticité, accepter de créer un véritable lien avec son public, prendre le risque de l’imperfection ô combien humaine, tenter la proximité : tel est le défi de la communication dans une société dominée par l’infobésité et la prise de parole du consommateur. On n’adresse pas un segment de marché mais une multitude d’individus uniques.

Et même si la tentation est grande -et les outils nombreux- d’automatiser à outrance, évitons de ne mettre que de l’IA comme carburant dans notre communication… On a un ADN sacrément plus riche de nuances et de sens, non ?

Et d’ailleurs, vous, quelle est votre… essence ?